es portraits majestueux portant la moustache et la barbiche de Louis XIII ou la barbe ronde du temps d'Henri IV, ou la barbe effilée des Médicis, le jettent dans une rêverie mélancolique quand surtout il reconnaît cet oeil où brille parfois un feu sombre, ce front haut, ridé de bonne heure par le souci de la guerre ou des aventures, ces joues pâlies et creusées par la fatigue et cette lèvre mince que détend par moments la rêverie - signe constant chez ceux dont les images nous ont été conservées et qui se retrouvaient en lui-même. Et cette autre série de portraits vêtus en Diane ou en Vénus, plus tard embarrassés de coiffures à résille d'or et à torsades de perles ou de leurs larges chapeaux à la cavalière et de robes à tailles longues et à tonnelets... Supposez maintenant un certain portrait de jeune fille aux cheveux cendrés s'échappant en grappes sous leur fontange, ce sera là, si vous voulez, le portrait d'une cousine qui aurait été perdue pour lui, soit par un mariage, soit comme appartenant à une branche protestante de sa famille et forcée de suivre ses parents dans l'exil.
En marge des illuminés, I : Projet de roman
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En marge des illuminés, I : Projet de roman
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