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    Une étude de Théagène sur la série

    Irpli
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    seriata


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    Une étude de Théagène sur la série Empty Une étude de Théagène sur la série

    Message  Irpli Sam 15 Oct 2005 - 16:18

    La série dans la poésie au commencement de l'homme ?



    Dans la bible, les Ecritures hébraïques citent le premier poème rédigé de main d'homme en Genèse 4 :23,24 :

    « En conséquence, Lamek composa ces paroles pour ses femmes Ada et Tsilla :
    « Entendez ma voix, femmes de Lamek,
    Prêtez l'oreille à ma parole,
    J'ai tué un homme pour m'avoir blessé,
    Oui, un jeune homme pour m'avoir donné un coup.
    Si Caïn doit être vengé sept fois,
    Alors Lamek soixante-dix fois et sept. » »

    S'agissait-il d'un acte poétique réfléchi?
    Certainement, puisqu'il est écrit « Lamek composa ces paroles… »

    Sur les deux derniers vers apparaît clairement une série de chiffres (sept, soixante-dix et sept), et déjà se dessine un lien entre le poème et la série.
    Peut-on, sur les bases de ces constatations affirmer que la série est apparue dans la poésie au commencement de l'homme ?
    Là est tout le mystère que nous allons tenter d'élucider avec quelques informations qui sauront apporter des éléments de réponse.

    Tout d'abord, il s'agit de dater l'œuvre.

    Même si l'on ne peut déterminer exactement l'année de rédaction de ce poème, on sait assurément qu'il fût rédigé avant la mort du premier homme Adam, donc avant 3096 av.n.è.

    Ensuite, quelques mots sur l'auteur du poème.

    Le livre « Etude perspicace des écritures » écrit :
    « Fils de Méthoushaël et descendant de Caïn (Genèse 4 :17,18), Lamek fût contemporain d'Adam pendant un temps (ne pas confondre avec Lamek, le père de Noé).
    Lamek qui eut deux femmes simultanément, Ada et Tsilla, est le premier polygame mentionné dans la Bible (Genèse 4 :19).
    Ada lui donna des fils : Yabal « l'ancêtre de ceux qui habitent sous des tentes et qui ont du bétail », et Youbal « l'ancêtre de ceux qui manient la harpe et le chalumeau » (Genèse 4 :20,21).
    Par Tsilla, Lamek devint père de Toubal-Caïn « qui forgeait toute sorte d'outils de cuivre et de fer », et d'une fille appelée Naama (Genèse 4 :22).
    Le poème que Lamek composa pour ses femmes reflète l'ambiance qui régnait en ce temps-là.
    Apparemment, Lamek plaidait la légitime défense, soutenant que son meurtre n'était pas volontaire, contrairement à celui de Caïn. Il affirmait qu'en se défendant il avait tué l'homme qui l'avait frappé et blessé. Par son poème, il demandait donc à être protégé de quiconque chercherait à se venger de lui pour avoir tué son agresseur. »



    Après, quelques mots sur la compréhension des chiffres dans la Bible.

    « Sept : Les Ecritures utilisent souvent le chiffre sept pour évoquer l'état de ce qui est complet, parfois pour montrer qu'une chose est menée à son terme ou évoquer le cycle complet des choses établies ou permises par Dieu.

    Soixante-dix sept : Sept répété deux fois voulait dire « indéfiniment » ou « sans limites ».
    Conformément au conseil de Jésus, c'est ainsi que les chrétiens doivent pardonner à leurs frères (Matthieu 18 :21,22).
    Puisque Dieu avait décrété que quiconque tuerait le meurtrier de Caïn devrait « subir la vengeance sept fois », Lamek, qui avait apparemment tué un homme en réaction d'autodéfense, pouvait déclarer : « Si Caïn doit être vengé sept fois, alors Lamek soixante-dix et sept (Genèse 4 :15,23,24). »»

    Enfin, quelques informations sur la poésie dans les Ecritures hébraïques.

    « Une importante partie des Ecritures hébraïques consistent en poésie ; or, du point de vue pédagogique, la poésie est une amie efficace de la mémoire.
    Le moyen d'expression de la poésie hébraïque n'était pas la rime, mais le parallélisme d'idées, le rythme d'idées.
    Cette poésie utilisait aussi des métaphores très évocatrices puisées dans la nature, dans des choses très familières à tous, même aux enfants.
    Elle se servait d'acrostiches alphabétiques dans lesquelles les premières lettres des vers suivent l'ordre alphabétique (Psaume 25, 34, 37, 111, 112, 119 ; Proverbes 31 : 10-31 ;Lamentations 1-4).
    Parfois, c'était plusieurs vers qui commençaient par la même lettre ; par exemple dans le 119° Psaume, huit lignes commencent par la lettre hébraïque 'aleph, les huit suivantes par la lettre beth et ainsi de suite jusqu'à totaliser 176 lignes pour les 22 lettres de l'alphabet hébreux. »

    Ainsi, dans le poème de Lamek, la série de chiffre serait employée comme une évocation ou illustration dans un rythme d'idées servant, semble-t-il, à appuyer son tourment quant à son acte et les conséquences qui en résulteraient.

    Peut-on conclure que la série est née avec le poème au commencement de l'homme ?

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