de voix d'oeil de boeuf!
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breaking the waves
ireine- seriinii
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série topographique : http://claireceira.leforumbleu.net/ ; http://demeuresquonnepossedepas.blogspot.com/
Date d'inscription : 04/02/2006
- Message n°1
Re: breaking the waves
Irpli- seriata
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Date d'inscription : 16/12/2004
- Message n°2
Re: breaking the waves
Voilà un poème qui s'écoule de voix d'oeil. Bravo !
ireine- seriinii
- Nombre de messages : 54
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Date d'inscription : 04/02/2006
- Message n°3
breaking the waves
Ici le ciel est incertain.
toi tu fais comme si tu étais d’une matière ferme et résistante
regardant le petit trou rond juste en haut du mur, sous le V du toit. Regardant la fumée se répandre, claire, dans le noir des arbres persistants.
Masses plus sombres sur fond pâle le ciel laisse échapper par moments une fine frange de neige, impalpable.
écris-tu ?
Dérouler sous tes yeux une large tapisserie de visions plus ou moins anciennes, fixer la ligne horizontale qui coupe tout en deux.
Tu es loin de toute figure
érigée.
Tu cherches quelque chose qui distorde les voix
un triangle rougeâtre sur un ciel de neige
et ce qui tombe sur le sol
et ne disparaît pas
Dans les hautes murailles de sapins noirs, poudreux
comme une armée silencieuse recule, comme tu ne cherches plus
reste ce qui distord, et déforme :
être
n’être plus
trop
le bruit est là
où il faut l’entendre
Les chambres sont à l’intérieur du corps, comme des poitrines, ou des ventres. Rentrer en soi entièrement dans les heures sans attente
tout le long de la nuit.
Il y a un grand fleuve obscur
là, entre les meubles, avec ses îles de sable à peine visibles, et de l’autre côté
de la fenêtre, tout tourne, les astres.
J’étais fascinée par les fleuves, je coulais
entre leurs rives brunes dans leurs lenteurs et ce qu’avaient vu en eux les gens.
rien
plus ne coule
faucon
tu as beau
tomber
sur le paysage
tu ne vois plus rien du tout.
Presqu’aucune raison
tu finissais par croire que les choses ne valent que quand elles se retournent ,
tu finissais par t’appuyer
sur les creux les évidences remplies
d’ombre :
rien dans la journée rien vraiment dans la nuit,
le pas quand on est assis, la voix quand on dort.
toi tu fais comme si tu étais d’une matière ferme et résistante
regardant le petit trou rond juste en haut du mur, sous le V du toit. Regardant la fumée se répandre, claire, dans le noir des arbres persistants.
Masses plus sombres sur fond pâle le ciel laisse échapper par moments une fine frange de neige, impalpable.
écris-tu ?
Dérouler sous tes yeux une large tapisserie de visions plus ou moins anciennes, fixer la ligne horizontale qui coupe tout en deux.
Tu es loin de toute figure
érigée.
Tu cherches quelque chose qui distorde les voix
un triangle rougeâtre sur un ciel de neige
et ce qui tombe sur le sol
et ne disparaît pas
Dans les hautes murailles de sapins noirs, poudreux
comme une armée silencieuse recule, comme tu ne cherches plus
reste ce qui distord, et déforme :
être
n’être plus
trop
le bruit est là
où il faut l’entendre
Les chambres sont à l’intérieur du corps, comme des poitrines, ou des ventres. Rentrer en soi entièrement dans les heures sans attente
tout le long de la nuit.
Il y a un grand fleuve obscur
là, entre les meubles, avec ses îles de sable à peine visibles, et de l’autre côté
de la fenêtre, tout tourne, les astres.
J’étais fascinée par les fleuves, je coulais
entre leurs rives brunes dans leurs lenteurs et ce qu’avaient vu en eux les gens.
rien
plus ne coule
faucon
tu as beau
tomber
sur le paysage
tu ne vois plus rien du tout.
Presqu’aucune raison
tu finissais par croire que les choses ne valent que quand elles se retournent ,
tu finissais par t’appuyer
sur les creux les évidences remplies
d’ombre :
rien dans la journée rien vraiment dans la nuit,
le pas quand on est assis, la voix quand on dort.
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