S86 Mer 23 Aoû 2006 - 7:45
La route défile plus loin,
loin d'un monde.
Les loupes amnésiques,
fixent les plaies gonflées
et recouvrent les hublots solitaires
et la mémoire suturée
d'une couche stérile.
Mais la Louisiane
et ses grands arbres,
les branches en balançoire,
les rires courbés à leur bras en badines...
Les collines engourdies de l'Afar
là où poussière et sueur,
métissent le charme désuet de la première tendresse...
Où les bouches en trésor sont rivées au débarcadère des voix,
la langue accrochée a un bout de terre en exil,
une presqu'île immuable au bout de la langue
soudée au chant d'une berceuse.
L'univers en bord d'haleine,
suave,
chaude.
Des voix qui épousent l'illusion bleue
en mariage ensemencé d'une seule graine.
La conception primaire déployée aux vents,
traduit son voyage au ciel bâtard ,
par des trombes nostalgiques,
sur le berceau des peines,
sur les colliers de perles en pulsation.
Il raconte des mots sans frontière,
et greffe mes racines,
aux accents des faubourgs,
orphelins de l'arc-en-mer.