A Claude Mouchard.
Nous vivons au grand jour
au grand jour non-confiants des nuits,
sous lampadaires sans rosée qui ne se pose
Nuit écrasée d'un seul souffle !
A la lueur plus rien ne se devine
tout s’écrase sans caresse
sans caresse – nous ravalé d’un Je – tu et moi –
L’autre montré par trop de lumière
nuit ce Nous écrase Je
qui seulement se peut voir
Noé, Nous noués à la tétée.
Ronds roulons sur les périphériques
L’autre à quai, qu’il y reste
Loin – loin de nos yeux – mille et
Rien
Renvoyés !
Des mots,
coupés, avalés, répétés en Prières
répétés en prières
prière de se taire !
Des mots que Nous écrase
écrase un JE qui se tend
sans mains dans les débris, bois, tôles, nos chairs
Prière de bien faire le tri.
Dernière édition par Juliet le Ven 24 Oct 2008 - 16:37, édité 2 fois