Archives du sériographe

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    Message  Théagène Mer 15 Oct 2008 - 14:36

    Kwizera a écrit:nos vies et nos amours ? Vous voulez dire qu'on aurait autant de vies que d'amours ? et quand on perd le second cité on perd la première venue alors ?

    Pas forcément autant, mais plusieurs de chaque, sans doute! Les deux n'étant pas liés...
    Cependant, on perd l'amour lorsqu'on perd la vie, mais la réciproque est fausse.
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    Message  Kwizera Mer 15 Oct 2008 - 13:00

    nos vies et nos amours ? Vous voulez dire qu'on aurait autant de vies que d'amours ? et quand on perd le second cité on perd la première venue alors ?
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    Message  Théagène Jeu 9 Oct 2008 - 11:36

    Le passage des bus rythme parfois nos vies et nos amours.
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    Message  Kwizera Dim 7 Sep 2008 - 5:10

    En somme nous vivons. Quand passent les bus, nous montons, et alors ceux qui de trop loin nous regardent partir font mine d'attendre et marchent jusqu'à l'arrêt. Je suis certain que si personne n'était mort la première fois, nous ignorerions tout de la mort comme d'une amante encore vierge. La gueule noire de la nuit gicle sur nos têtes dans une grande averse acide. Je sens des gouttes jusque dans ma couverture. Et plus je m'enfonce dans ce lit, plus je m'y sens petit, plus j'accroche de la vie ses dents de requin fossilisées plus elles me pèsent autour du cou comme une corde qui pendrait dans l'autre sens son défunt porteur. La coquille et l'escargot. Mais c'est l'ordre des pluies qui est gêné ici. On m'a fait disparaître dans cette maison sans que ma bave ne marque l'asphalte, cette douce plantes des bronches. Les gouttes qui percent ma tête se contredisent ; j'aperçois maintenant plusieurs ciels et tous veulent m'entrer dedans. Je ne sais plus qui est symptôme qui est virus. Mon nez je le sais, vit. Il sent, il possède ses couleurs, il mange l'air et rote de belles innocences quand on le prend trop au sérieux. Les courbes encore des guirlandes transportent de la joie qu'on a éteinte pour une saison plus fraîche. Ici on se comporte comme si tout devait revenir en place. Chacun sent son nez vivre, mais ignore que sentir son nez vivre, c'est dire à son nez : "Tu ne me sers plus à rien. Je te sens par moi. Je ne suis plus rien. Tu m'es étranger." La ville forme un grand corps où l'on voit des mains gratter une tête qui se débat contre ses propres pous, que le torse ne connait pas. Un frisson clair parcourt la foule. Un bus passe. Quand elle est amoureuse, la tête ordonne aux jambes de se calmer, et les colle l'une contre l'autre afin de ne pas ruiner la préparation d'un visage qu'on veut rendre le plus agréable possible. On soumet les jambes à l'évidence de la voiture. On apprend aux jambes que leur grand rôle sera la danse, et non la course qui mène à la femme désirée. Et les jambes apprennent des yeux à voir dans la danse leur heure de gloire. Mais il n'est plus de danse pour lesquelles nos jambes ne doivent plus courir. Et nos bus n'ont rien de ces voitures qui conduisaient au bal. On a eu mal au ventre ; ce n'était pas un amour mais la faim d'un amour, qui nous le déchirait. Nous ne savons plus qui est symptôme qui est virus. Et l'on embrasse des filles pour couvrir son crâne avec leurs cheveux, des couteaux du ciel qui tombent comme des musiques. Peut-être que si l'on séparait ces corps de leur étreinte, il arrêterait son bal.

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