L'amour est égoïste et la série est altruiste
Et la série de mes amours
Est altruiste, nécessairement.
Elle va vers l'autre
Et se perd en chemin
D'aucuns diront que ma série n'est pas finie
(Ou moi)
Mais d'altruisme elle a toujours tendu à tendre vers
Or tendre vers était sériel
Et la série n'est pas finie !
Ni moi. Même le vers
De la tension était sériel.
Pas plus que moi enfin. Reste à savoir
Où donc est passée l'autre en cette confusion de vers.
Mais dans le
Bain peut-être ?
Au court-bouillon ? Un jus
Aux 7 couleurs de l'arc-en-ciel ?
___________________
Le vers sériel est strict
Comme le sérialisme
Sa chair est densité
Sa peau - intensité
Son ossature n'est que durée
Et la hauteur de sa respiration
Constitue une série dé stricts
Complexes pulmonaires
J'y respire
-rai
En toute sérénité
Dans des eaux
Calmes dé chaos
Qu'elles baignent de loin
Ce corps qui n'est que mutation !
N'est qu'une série.
___________________
Pardi, pardi !
Parlez-en aux portes du paradis
Elles vous répondront mal
En se fermant
Et en grinçant, pour tout dire.
Cuistres de portes paradisiaques
Qui n'admettent qu'une seule série
Seule, comme un damné
Maître du paradis.
N'est qu'une série, une série de limites
Ou une série sans suite
Série de failles qui disent la faillite
Dans l'aversion de leurs limites
Puisqu'elles se bornent elles-mêmes
À n'être qu'une série - et une série seule
Puisqu'elle n'a pas de suite !
La vie n'est qu'une structure sérielle.
___________________
Les ruisseaux sont les bras, pas les bras de la terre :
Les bras de la série.
Elle plaide dans l'eau, dans l'eau de ses bras,
Toujours
À agiter ses bras en faveur de la vie
Mais pour la diviser en en vers, comme de tout petits
Bateaux qui ne seraient que des bâtons de bois,
Comme si la vie n'était qu'une
Série seule,
Pluvieuse,
Noyée entre les torsions de la terre
Qui écrit son poème impatiemment.
___________________
Sériellement le vers se tord.
Un vers trop droit ne se lit pas.
Si l'on filait le vers selon ses contorsions,
On pourrait en déduire l'abstraction
Et la coder comme un langage articulé.
Avec des roues, des écrous et
Un œil.
Sur la table de bois qui coulé l'heure dans le vers
Et réciproquement
Pour qu'on y mange.
___________________
Une série de vers ne font-ils pas un vers sériel ?
Même l'unique corbeau des trompettes marines
N'est qu'une série. N'est qu'une série. Une série
Seule peut-être. Comme un vers si isolé, pardi !
Qu'il n'épouse aucune forme descriptible. Une
Série hiéroglyphique donc. Mais seule, trop noueuse
Pour être démêlée. Alors, à quelle condition
Cette masse opaque mal-signifiante peut-elle
S'organiser sériellement ? "N'est qu'une série !',
Diront les uns."une série seule !", diront les autres
En quête de série, bizarrement, à l'intérieur
Autant qu'à l'extérieur du vers pourtant unisériel !
Fasse qu'on ne se trompe pas de mutation !
___________________
Le vers sériel ne s'oppose pas au vers système :
Il le complète.
Le vers système était une borne, une borne kilométrique
Pour qui ne savait compter
Le système général sériel a eu bien du mérite
À remettre de l'ordre dans tout ça !
Pluriel de nos enfances.
Tu intègres "la vie".
___________________
Appelons "vers sériel"
Un vers obéissant à une doctrine sérielle.
Qu'il la clame, d'ailleurs !
Sinon - on l'oublierait.
Le vers ne s'en remettrait pas.
Il serait comme
Sans série, autant dire sans allure,
Sans allant. Ce ne serait pas un vers,
Pas sans série enfin !
Il ne faut pas qu'un vers
S'abstienne d'être doctrinaire quand on le tord.
Qu'il ne soit
Qu'une série (et une série seule)
C'est le mot d'ordre (du chaos)
Une série seule mais ambiguë
On ne saurait jamais ou vont les termes
Isolés et accompagnés - déliés et enchaînés
De ce qui n'est et ne peut être qu'une série
Intransitive (même de ses propres termes)
Qu'il vienne à perdre son identité de vers, au fait.
Qu'il n'y ait plus de vers, enfin. Qu'on dise (même en riant) :
Ceci n'est pas un vers, voyez !
Ceci, à bien y regarder
N'est qu'une série - et encore !
Si c'est une série seule...
___________________
Personne ne présidera aux funérailles de mon enfance.
Personne ne verra la fin de la série.
Personne ne prêtera voix à une pauvre dodécaphonie
Qui se tord sous le lit de mes errances,
Un lit géant dont je ne voyais pas les limites
Personne ne retranscrira les scènes de la fenêtre
Lorsque se battaient entre elles de longues branches d'arbre,
Suffisamment humaines pour ne rien croire
De ce que je leur disais
D'elles, de leur
Disparition prochaine, avec l'aube.
Personne ne s'écoulera au vers sériel
Qui circule comme une rivière
Se rend à un enterrement.
Uh, uh.
Loué sois-tu, personne.
Et la série de mes amours
Est altruiste, nécessairement.
Elle va vers l'autre
Et se perd en chemin
D'aucuns diront que ma série n'est pas finie
(Ou moi)
Mais d'altruisme elle a toujours tendu à tendre vers
Or tendre vers était sériel
Et la série n'est pas finie !
Ni moi. Même le vers
De la tension était sériel.
Pas plus que moi enfin. Reste à savoir
Où donc est passée l'autre en cette confusion de vers.
Mais dans le
Bain peut-être ?
Au court-bouillon ? Un jus
Aux 7 couleurs de l'arc-en-ciel ?
___________________
Le vers sériel est strict
Comme le sérialisme
Sa chair est densité
Sa peau - intensité
Son ossature n'est que durée
Et la hauteur de sa respiration
Constitue une série dé stricts
Complexes pulmonaires
J'y respire
-rai
En toute sérénité
Dans des eaux
Calmes dé chaos
Qu'elles baignent de loin
Ce corps qui n'est que mutation !
N'est qu'une série.
___________________
Pardi, pardi !
Parlez-en aux portes du paradis
Elles vous répondront mal
En se fermant
Et en grinçant, pour tout dire.
Cuistres de portes paradisiaques
Qui n'admettent qu'une seule série
Seule, comme un damné
Maître du paradis.
N'est qu'une série, une série de limites
Ou une série sans suite
Série de failles qui disent la faillite
Dans l'aversion de leurs limites
Puisqu'elles se bornent elles-mêmes
À n'être qu'une série - et une série seule
Puisqu'elle n'a pas de suite !
La vie n'est qu'une structure sérielle.
___________________
Les ruisseaux sont les bras, pas les bras de la terre :
Les bras de la série.
Elle plaide dans l'eau, dans l'eau de ses bras,
Toujours
À agiter ses bras en faveur de la vie
Mais pour la diviser en en vers, comme de tout petits
Bateaux qui ne seraient que des bâtons de bois,
Comme si la vie n'était qu'une
Série seule,
Pluvieuse,
Noyée entre les torsions de la terre
Qui écrit son poème impatiemment.
___________________
Sériellement le vers se tord.
Un vers trop droit ne se lit pas.
Si l'on filait le vers selon ses contorsions,
On pourrait en déduire l'abstraction
Et la coder comme un langage articulé.
Avec des roues, des écrous et
Un œil.
Sur la table de bois qui coulé l'heure dans le vers
Et réciproquement
Pour qu'on y mange.
___________________
Une série de vers ne font-ils pas un vers sériel ?
Même l'unique corbeau des trompettes marines
N'est qu'une série. N'est qu'une série. Une série
Seule peut-être. Comme un vers si isolé, pardi !
Qu'il n'épouse aucune forme descriptible. Une
Série hiéroglyphique donc. Mais seule, trop noueuse
Pour être démêlée. Alors, à quelle condition
Cette masse opaque mal-signifiante peut-elle
S'organiser sériellement ? "N'est qu'une série !',
Diront les uns."une série seule !", diront les autres
En quête de série, bizarrement, à l'intérieur
Autant qu'à l'extérieur du vers pourtant unisériel !
Fasse qu'on ne se trompe pas de mutation !
___________________
Le vers sériel ne s'oppose pas au vers système :
Il le complète.
Le vers système était une borne, une borne kilométrique
Pour qui ne savait compter
Le système général sériel a eu bien du mérite
À remettre de l'ordre dans tout ça !
Pluriel de nos enfances.
Tu intègres "la vie".
___________________
Appelons "vers sériel"
Un vers obéissant à une doctrine sérielle.
Qu'il la clame, d'ailleurs !
Sinon - on l'oublierait.
Le vers ne s'en remettrait pas.
Il serait comme
Sans série, autant dire sans allure,
Sans allant. Ce ne serait pas un vers,
Pas sans série enfin !
Il ne faut pas qu'un vers
S'abstienne d'être doctrinaire quand on le tord.
Qu'il ne soit
Qu'une série (et une série seule)
C'est le mot d'ordre (du chaos)
Une série seule mais ambiguë
On ne saurait jamais ou vont les termes
Isolés et accompagnés - déliés et enchaînés
De ce qui n'est et ne peut être qu'une série
Intransitive (même de ses propres termes)
Qu'il vienne à perdre son identité de vers, au fait.
Qu'il n'y ait plus de vers, enfin. Qu'on dise (même en riant) :
Ceci n'est pas un vers, voyez !
Ceci, à bien y regarder
N'est qu'une série - et encore !
Si c'est une série seule...
___________________
Personne ne présidera aux funérailles de mon enfance.
Personne ne verra la fin de la série.
Personne ne prêtera voix à une pauvre dodécaphonie
Qui se tord sous le lit de mes errances,
Un lit géant dont je ne voyais pas les limites
Personne ne retranscrira les scènes de la fenêtre
Lorsque se battaient entre elles de longues branches d'arbre,
Suffisamment humaines pour ne rien croire
De ce que je leur disais
D'elles, de leur
Disparition prochaine, avec l'aube.
Personne ne s'écoulera au vers sériel
Qui circule comme une rivière
Se rend à un enterrement.
Uh, uh.
Loué sois-tu, personne.