Partez ! Vous seriez les derniers
Niais à rester si d'aventure
vous vous plaisiez à la torture.
Mon plaisir est de vous dénier.
Et je dénierai tout de vous.
Je commencerai par la langue,
je soufflerai le ventre exsangue,
je vous mettrai sous les verroux.
Dites-moi que vous resteriez
A m'expliquer que la vie dure,
Que seule demeure l'ordure,
Qu'il ne nous reste qu'à prier ?
Mais je mangerai votre joue
et je boirai de votre sang.
Pas seul, voyons : nous serons cent
pour vous réduire à de la boue.
/.../
Ne criez pas si fort, voyons !
On dirait qu'il y a du monde
Sous l'escalier aux marches rondes,
L'escalier aux vaines moissons.
Comme un mauvais coup de crayon
Sur une surface trop sombre,
Votre arme la nuit n'est qu'une ombre
Qui se divise en nuls rayons.
Mais pour calmer vos impressions,
Il faudrait calmement confondre
Le ciel car s'il ne peut répondre,
Il sait toutes vos obsessions.