Apollinaire filmé par André Rouveyre (1914)
2 participants
Je vous présente Apollinaire
Irpli- seriata
- Nombre de messages : 2492
série topographique : Series-City
Date d'inscription : 16/12/2004
- Message n°2
Re: Je vous présente Apollinaire
Enchanté ! Mais qui est avec lui ?
Gilles- Invité
- Message n°3
Re: Je vous présente Apollinaire
Je pense que c'est André Rouveyre qui est avec Apollinaire, et que la caméra fonctionnait toute seule. Mais vu l'époque, je ne sais pas si c'est possible ; j'ai écrit au propriétaire du film, plus de renseignements aussitôt que j'aurai la réponse.pascal a écrit:Enchanté ! Mais qui est avec lui ?
Invité- Invité
- Message n°4
Re: Je vous présente Apollinaire
Gilles dit : "j'ai écrit au propriétaire du film, plus de renseignements aussitôt que j'aurai la réponse."
ah ! enfin un professionnel parmi cette bande de blaireaux ...
que ça fait plaisir !
ah ! enfin un professionnel parmi cette bande de blaireaux ...
que ça fait plaisir !
Gilles- Invité
- Message n°5
Re: Je vous présente Apollinaire
Voici la réponse que j'ai obtenue :
Monsieur,
Ce n'est pas un film mais une série de photos montées. Elles ont été prises le 1er août 1914, jour de la mobilisation générale, dans un studio du boulevard Poissonnière à Paris. C'est émouvant effectivement ; c'est le seul document qui nous montre le poète animé.
Cordialement,
Laurence Campa
Monsieur,
Ce n'est pas un film mais une série de photos montées. Elles ont été prises le 1er août 1914, jour de la mobilisation générale, dans un studio du boulevard Poissonnière à Paris. C'est émouvant effectivement ; c'est le seul document qui nous montre le poète animé.
Cordialement,
Laurence Campa
Irpli- seriata
- Nombre de messages : 2492
série topographique : Series-City
Date d'inscription : 16/12/2004
- Message n°6
Re: Je vous présente Apollinaire
Oh !Laurence Campa ! Je la connais : elle a écrit des livres de théorie littéraire. Elle est même recensée dans l'Anthologie de la série !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le monde des séries est petit. Et ce document nous rappelle à la structure sérielle de la décomposition du mouvement qui a fasciné les photographes du début du XXe siècle.Merci Gilles !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le monde des séries est petit. Et ce document nous rappelle à la structure sérielle de la décomposition du mouvement qui a fasciné les photographes du début du XXe siècle.Merci Gilles !
Gilles- Invité
- Message n°7
Re: Je vous présente Apollinaire
Je t'en prie. C'est vrai, que le monde est petit, Laurence est une de mes correspondantes.pascal a écrit:Oh ! Laurence Campa ! Je la connais […] ce document nous rappelle à la structure sérielle de la décomposition du mouvement qui a fasciné les photographes du début du XXe siècle. Merci Gilles !
Irpli- seriata
- Nombre de messages : 2492
série topographique : Series-City
Date d'inscription : 16/12/2004
- Message n°8
Re: Je vous présente Apollinaire
J'ai été très intrigué par son analyse des "séries" chez Baudelaire, dans la mesure où Baudelaire (à ce que j'en sais) n'emploie jamais ce mot pour décrire l'architecture des Fleurs du mal. Or elle semble accorder à ce mot une certaine valeur.
Gilles- Invité
- Message n°9
Re: Je vous présente Apollinaire
Je ne connais pas bien ces travaux sur Baudelaire. Il y aurait des séries dans son œuvre ? Tu peux résumer un peu ça ?
Irpli- seriata
- Nombre de messages : 2492
série topographique : Series-City
Date d'inscription : 16/12/2004
- Message n°10
Re: Je vous présente Apollinaire
Tout ce que je peux t'en dire, c'est ce qu'il y a dans le lien ci-dessus : c'est un paragraphe de "La poétique de la poésie", à l'intérieur d'un chapître consacré à la composition des livres poétiques :
Les quatre "Spleen" consécutifs des Fleurs du mal forment un ensemble particulier. Il s'agit de quatre poèmes autonomes qui comportent le même titre. Néanmoins, ils partagent des caractéristiques thématiques et formelles. Leur interdépendance est moins grande que celle des poèmes disposés en suite, mais plus grande que celle des poèmes dispersés qui traitent du même thème. Ils forment une série relativement autonome à l'intérieur de la section "Spleen et idéal". Ce type de série articule à la structure générale de la section et du recueil une organisation de détail qui renforce l'intégration du poème à son contexte sans lui ôter son autonomie relative.
C'est le seul exemple de "série" que donne Laurence Campa. Exemple troublant car, pour autant que je m'en souvienne, on ne saisit pas bien quelle extension Campa donne à cette notion de "série", ni même à quel point elle la voit comme une "notion" ferme.
Les quatre "Spleen" consécutifs des Fleurs du mal forment un ensemble particulier. Il s'agit de quatre poèmes autonomes qui comportent le même titre. Néanmoins, ils partagent des caractéristiques thématiques et formelles. Leur interdépendance est moins grande que celle des poèmes disposés en suite, mais plus grande que celle des poèmes dispersés qui traitent du même thème. Ils forment une série relativement autonome à l'intérieur de la section "Spleen et idéal". Ce type de série articule à la structure générale de la section et du recueil une organisation de détail qui renforce l'intégration du poème à son contexte sans lui ôter son autonomie relative.
C'est le seul exemple de "série" que donne Laurence Campa. Exemple troublant car, pour autant que je m'en souvienne, on ne saisit pas bien quelle extension Campa donne à cette notion de "série", ni même à quel point elle la voit comme une "notion" ferme.
Gilles- Invité
- Message n°11
Re: Je vous présente Apollinaire
Merci. Si je comprends bien, l'existence de points communs entre des objets ne suffit pas à les organiser en série ?pascal a écrit:[…] C'est le seul exemple de "série" que donne Laurence Campa. Exemple troublant car, pour autant que je m'en souvienne, on ne saisit pas bien quelle extension Campa donne à cette notion de "série", ni même à quel point elle la voit comme une "notion" ferme.
Invité- Invité
- Message n°12
Re: Je vous présente Apollinaire
J'ai l'impression que l'auteur en dit "trop ou pas assez" sur la série. C'est assurément le mot d'une dialectique autonomie / intégration mais quelle est l'ampleur du phénomène ? est-il propre à Baudelaire.
Laurence Campa semble donc avoir une histoire particulière avec la série. Je prends note.
Laurence Campa semble donc avoir une histoire particulière avec la série. Je prends note.
llongavidda- seriinii
- Nombre de messages : 367
Date d'inscription : 18/12/2004
- Message n°13
Re: Je vous présente Apollinaire
En tous cas on peut au moins dire que Madame Campa aime prononcer le mot fétiche de ce forum :
Ce n'est pas un film mais une série de photos montées
llongavidda- seriinii
- Nombre de messages : 367
Date d'inscription : 18/12/2004
- Message n°14
Re: Je vous présente Apollinaire
Ce que je crois, quand elle écrit
<< Je forme une serie [de ces poèmes qui portent le même titre à partir de ce constat] >>
Ensuite, il n'est que de justifier cette attitude intellectuelle en entourant l'assertion (ils forment...) par des réflexions tant soit peu irréfutables qui "amènent" comme qui dirait "naturelllement" la notion de série :
<< ils forment un ensemble particulier ; ils forment une série ; ce type de série >>
Pour ça pascal, je crois,
Ainsi, ta question, Gilles,
me laisse-t-elle penser que la notion de série est à la hauteur de ce qu'on y voit et y met activement. Il me semble que Mme Campa se contente comme la plupart de dire "série" sans chercher plus loin (d'où l'impression mitigée qu'elle laisse à pascal) ni se justifier à elle-même l'innocent emploi de ce mot.
C'est qu'en cédant à une formule elle veut dire en faitIls forment une série
<< Je forme une serie [de ces poèmes qui portent le même titre à partir de ce constat] >>
Ensuite, il n'est que de justifier cette attitude intellectuelle en entourant l'assertion (ils forment...) par des réflexions tant soit peu irréfutables qui "amènent" comme qui dirait "naturelllement" la notion de série :
<< ils forment un ensemble particulier ; ils forment une série ; ce type de série >>
Pour ça pascal, je crois,
on ne saisit pas bien [...] à quel point elle la voit comme une "notion" ferme.
Ainsi, ta question, Gilles,
l'existence de points communs entre des objets ne suffit pas à les organiser en série ?
me laisse-t-elle penser que la notion de série est à la hauteur de ce qu'on y voit et y met activement. Il me semble que Mme Campa se contente comme la plupart de dire "série" sans chercher plus loin (d'où l'impression mitigée qu'elle laisse à pascal) ni se justifier à elle-même l'innocent emploi de ce mot.
Irpli- seriata
- Nombre de messages : 2492
série topographique : Series-City
Date d'inscription : 16/12/2004
- Message n°15
Re: Je vous présente Apollinaire
Le risque, ici, serait de prendre cette affaire pour une affaire de conscience, je crois. Ce qu'elle voulait dire, au fond, nous intéresse peu. Ce qu'elle dit peut être plus ou moins déterminé. Ce qui me trouble, ce n'est pas le caractère commun ou générique de son emploi de "série" mais les caractéristiques de son emploi de "série" comme notion. Une notion qu'elle définit mais dont elle ne donne pas l'extension, le champ d'application (Baudelaire ? toute poésie ?)
La seconde mention, révélée par Gilles, est d'un autre ordre : le mot "série" a dès l'origine de la photographie été associée à cette technique, notamment à cause de la décomposition du mouvement qui faisait la joie des photographes de l'époque. L'alliance de la cinétique et de la série conduit à cette phrase certes "innocente" de Laurence Campa. Innocente, mais historiquement circonscrite.
Je finis par croire qu'il n'est aucune mention de "série" qui soit anodine. Tout le langage, toute l'activité linguistique de chacun de nous, n'a pour fin ultime de déterminer les conditions de l'émergence du signifiant "série", à chacune de ses réalisations.
La seconde mention, révélée par Gilles, est d'un autre ordre : le mot "série" a dès l'origine de la photographie été associée à cette technique, notamment à cause de la décomposition du mouvement qui faisait la joie des photographes de l'époque. L'alliance de la cinétique et de la série conduit à cette phrase certes "innocente" de Laurence Campa. Innocente, mais historiquement circonscrite.
Je finis par croire qu'il n'est aucune mention de "série" qui soit anodine. Tout le langage, toute l'activité linguistique de chacun de nous, n'a pour fin ultime de déterminer les conditions de l'émergence du signifiant "série", à chacune de ses réalisations.
|
|