Le sable s'étend, le sang se répand
et je réponds au sol : vas-t'en !
le sol m'entend ! Malheur !
le vent dément et indécent descend
sur ce corps mort de moi, à moi !
le sable me ressemble, le sable est au sol
comme mon sang ! jugulaire, ascendant :
c'est le sang incendiaire des pertes de temps
la tempe au sol, j'attends : la tête sur les rails
le temps - le temps - le temps - rien
mais la plaine est trop plate et peu verte
et mon sang s'y répand, le sol lui répond
de rien ! de rien ! de rien ! eh bien, c'est fait
rien - le train - rien - tranquille passe
non et rien - tremble le vent en passant
la plaine, le sang, rien, le sable, le sable
le sable, le sable, le sable, le sable, le
sable s'étend, le sable s'étend, le sable s'é-
tend, s'étend, s'étend, s'étend - tend
ENTENDS le sable s'étend ECOUTE le sable
s'égoutte ATTENDS le sable tente de
RETENTIR tout naturellement
quand le train passe les zones sablonneuses
qui succèdent logiquement à la plaine verdoyante
où pleurait Ronsard sa bien-aimée l'oeil sur la vitre !
et je réponds au sol : vas-t'en !
le sol m'entend ! Malheur !
le vent dément et indécent descend
sur ce corps mort de moi, à moi !
le sable me ressemble, le sable est au sol
comme mon sang ! jugulaire, ascendant :
c'est le sang incendiaire des pertes de temps
la tempe au sol, j'attends : la tête sur les rails
le temps - le temps - le temps - rien
mais la plaine est trop plate et peu verte
et mon sang s'y répand, le sol lui répond
de rien ! de rien ! de rien ! eh bien, c'est fait
rien - le train - rien - tranquille passe
non et rien - tremble le vent en passant
la plaine, le sang, rien, le sable, le sable
le sable, le sable, le sable, le sable, le
sable s'étend, le sable s'étend, le sable s'é-
tend, s'étend, s'étend, s'étend - tend
ENTENDS le sable s'étend ECOUTE le sable
s'égoutte ATTENDS le sable tente de
RETENTIR tout naturellement
quand le train passe les zones sablonneuses
qui succèdent logiquement à la plaine verdoyante
où pleurait Ronsard sa bien-aimée l'oeil sur la vitre !