Archives du sériographe

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Archives du sériographe

Notes pour une archéologie du signifiant fr série

Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

    Nous n'irons plus au bois.

    avatar
    Gilles
    Invité


    Nous n'irons plus au bois. Empty Nous n'irons plus au bois.

    Message  Gilles Mar 11 Jan 2005 - 2:46

    La série est un mode d'appréhension du monde sensible, peut-être son principe de base. Penser la série, c'est penser l'exercice même de la pensée, de la compréhension, incluant la part non linguistique de la pensée.
    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].


    Les séries n'étant pas dans le monde mais en nous, je les reconnais chaque fois que je regarde par ma fenêtre. Du lointain au tout près : la Voie lactée, les étoiles, le Soleil ; la ville, les immeubles, ma maison ; la végétation, les arbres, le micocoulier ; les fruits, les baies, cette baie que mange un oiseau ; la vitre elle-même. Et si je tourne le dos à la fenêtre, du matériel au significatif : le piano, la musique, l'amour de la pianiste, l'avenir de cette dernière.
     
    avatar
    Gilles
    Invité


    Nous n'irons plus au bois. Empty Re: Nous n'irons plus au bois.

    Message  Gilles Mar 28 Juin 2005 - 20:03

    Les dents d'une scie sont une série, aussi. Si. Une série d'éléments identiques ! Y a-t-il d'autres séries composées d'éléments identiques ?
     
    Irpli
    Irpli
    seriata


    Nombre de messages : 2502
    série topographique : Series-City
    Date d'inscription : 16/12/2004

    Nous n'irons plus au bois. Empty Re: Nous n'irons plus au bois.

    Message  Irpli Mer 29 Juin 2005 - 14:00

    Le principe d'identité des éléments de la série se fixe avec la "production en série" (début du XXe siècle). Dès les années 1930, l'expression "il écrit en série" est péjoratif, donnant l'image d'une production industrielle, indifférenciée. L'origine de cet état de la série où a = b = c = d, etc., on peut la trouver dans la loterie (fin du XVIIIe siècle), qui popularise une notion statistique de la série. Le mot entre dans le domaine des statistiques à cette époque en effet et au début du XIXe siècle, Charles Fourier développe sa théorie qui fait de la série l'unité de base du phalanstère, en conformité avec la structure de l'univers !

    Les séries statistiques viennent bientôt à structurer l'ordre social. Une série en statistique repose sur l'existence d'une constante et d'une variable. Dans la série statistique, les termes à l'intérieur d'une série sont considérés comme égaux. C'est très différent de la série considérée dans l'analyse mathématique comme un ensemble de termes reliés par une loi commune. Dans cette notion issue de Leibniz et que vont développer Varignon, les Bernouili, d'Alembert et Joseph Fourier, le principe de graduation domine et les termes de la série ont justement la particularité de ne pas être équivalents aux autres termes de la série.

    C'est ce qui explique que dans la musique sérielle, la non-répétition soit privilégiée. Alors que dans les séries télévisées, c'est la répétition qui détermine l'existence de la série. Aujourd'hui la série-répétition du même domine parce que le mot subit la pression de l'industrie, du commerce, de la presse, tandis que la valeur différiencielle décline ou plutôt reste spécialisé à un domaine savant.

    Les dents d'une scie forment assurément une série. Pas seulement ses dents d'ailleurs mais le son musical qu'une scie produit aussi constitue une série (virtuellement, une infinité de séries). Dès lors qu'on dit "série", série il y a.

    C'est la magie de la série. On ne peut pas se tromper.

    Contenu sponsorisé


    Nous n'irons plus au bois. Empty Re: Nous n'irons plus au bois.

    Message  Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Ven 10 Mai 2024 - 12:06