camera
Je me lavais les mains. Les murs laqués de crème et de
l’odeur ordinaire d’un savon liquide, prune
l’eau dans une vasque blanche, la lumière vient de derrière
et le sèche-mains soufflant. dépolie blanche
J’étais dans un restaurant. je
où ? n’en sais rien on n’en sait rien
sur un trajet dans un voyage.
la lumière entrait pas derrière. une fenêtre prude et dépolie
juste un petit moment sans bouger, regarder et non pas le miroir, mais le lieu. Les mains
Alors je l’ai vu vide, comme il allait l’être dans une minute, comme il l’était avant que j’entre, commette ces mouvements, me reflète dans la glace.
j’étais dans un coin les mains brillent d’eau
je restais là froide
pensant combien de temps les choses avaient été immobiles
combien de temps elles le seraient,
inchangées. Je regarde l’âge
Je ne sais rien de ce qui me lie à mes proches, ni à cette amie qui peut-être meurt en ce moment même, à quelques centaines de mètres, en réa. pas de fleur des respirateurs
Je me suis perdue trajets en boucles entre les arbres, odeurs de vase éloignée
dans la poésie et tous les liens tombent et
je suis le contraire d’un éveil.
oscura
tu es près du fleuve
Niger
au bord de l’eau debout
as marché dans la poussière tout le temps le long du crépuscule étranger
maintenant
des femmes passent tout près de toi
et tu vois :
comment elles bougent
elles ne bougent pas du tout
comme toi
elles portent
d’un endroit à un autre sur leur tête - noire
de lourds objets elles sont liées entre elles
par la conversation
leurs paroles leur lente conversation tu entends
combien leur voix diffère
comme elles diffèrent
par leur voix leur langue
de toi
doux roulement atténué des rires dans les lueurs d’orage
débutant
le vent soulève tu sais c’est juste ce moment
incroyable à chaque fois quand tu étais enfant tu savais ce que c’était ce vent portant la fraîcheur de la pluie prochaine et rebroussant les arbres comme dans la poussière
comme s’ils étaient des robes et des femmes
comme si tu étais un arbre et te ployais un peu dans
les lueurs intermittentes et dans
la faible peur. Tu
n’es pas
une femme
pas un arbre.
Je me lavais les mains. Les murs laqués de crème et de
l’odeur ordinaire d’un savon liquide, prune
l’eau dans une vasque blanche, la lumière vient de derrière
et le sèche-mains soufflant. dépolie blanche
J’étais dans un restaurant. je
où ? n’en sais rien on n’en sait rien
sur un trajet dans un voyage.
la lumière entrait pas derrière. une fenêtre prude et dépolie
juste un petit moment sans bouger, regarder et non pas le miroir, mais le lieu. Les mains
Alors je l’ai vu vide, comme il allait l’être dans une minute, comme il l’était avant que j’entre, commette ces mouvements, me reflète dans la glace.
j’étais dans un coin les mains brillent d’eau
je restais là froide
pensant combien de temps les choses avaient été immobiles
combien de temps elles le seraient,
inchangées. Je regarde l’âge
Je ne sais rien de ce qui me lie à mes proches, ni à cette amie qui peut-être meurt en ce moment même, à quelques centaines de mètres, en réa. pas de fleur des respirateurs
Je me suis perdue trajets en boucles entre les arbres, odeurs de vase éloignée
dans la poésie et tous les liens tombent et
je suis le contraire d’un éveil.
oscura
tu es près du fleuve
Niger
au bord de l’eau debout
as marché dans la poussière tout le temps le long du crépuscule étranger
maintenant
des femmes passent tout près de toi
et tu vois :
comment elles bougent
elles ne bougent pas du tout
comme toi
elles portent
d’un endroit à un autre sur leur tête - noire
de lourds objets elles sont liées entre elles
par la conversation
leurs paroles leur lente conversation tu entends
combien leur voix diffère
comme elles diffèrent
par leur voix leur langue
de toi
doux roulement atténué des rires dans les lueurs d’orage
débutant
le vent soulève tu sais c’est juste ce moment
incroyable à chaque fois quand tu étais enfant tu savais ce que c’était ce vent portant la fraîcheur de la pluie prochaine et rebroussant les arbres comme dans la poussière
comme s’ils étaient des robes et des femmes
comme si tu étais un arbre et te ployais un peu dans
les lueurs intermittentes et dans
la faible peur. Tu
n’es pas
une femme
pas un arbre.