Archives du sériographe

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Notes pour une archéologie du signifiant fr série

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    camera oscura 2

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    ireine
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    Message  ireine Dim 9 Avr 2006 - 10:10

    camera



    Je me lavais les mains. Les murs laqués de crème et de
    l’odeur ordinaire d’un savon liquide, prune
    l’eau dans une vasque blanche, la lumière vient de derrière
    et le sèche-mains soufflant. dépolie blanche
    J’étais dans un restaurant. je
    où ? n’en sais rien on n’en sait rien
    sur un trajet dans un voyage.
    la lumière entrait pas derrière. une fenêtre prude et dépolie
    juste un petit moment sans bouger, regarder et non pas le miroir, mais le lieu. Les mains
    Alors je l’ai vu vide, comme il allait l’être dans une minute, comme il l’était avant que j’entre, commette ces mouvements, me reflète dans la glace.
    j’étais dans un coin les mains brillent d’eau
    je restais là froide
    pensant combien de temps les choses avaient été immobiles
    combien de temps elles le seraient,
    inchangées. Je regarde l’âge
    Je ne sais rien de ce qui me lie à mes proches, ni à cette amie qui peut-être meurt en ce moment même, à quelques centaines de mètres, en réa. pas de fleur des respirateurs
    Je me suis perdue trajets en boucles entre les arbres, odeurs de vase éloignée
    dans la poésie et tous les liens tombent et
    je suis le contraire d’un éveil.



    oscura



    tu es près du fleuve
    Niger
    au bord de l’eau debout
    as marché dans la poussière tout le temps le long du crépuscule étranger
    maintenant
    des femmes passent tout près de toi
    et tu vois :
    comment elles bougent
    elles ne bougent pas du tout
    comme toi

    elles portent
    d’un endroit à un autre sur leur tête - noire
    de lourds objets elles sont liées entre elles
    par la conversation
    leurs paroles leur lente conversation tu entends
    combien leur voix diffère
    comme elles diffèrent
    par leur voix leur langue
    de toi

    doux roulement atténué des rires dans les lueurs d’orage
    débutant
    le vent soulève tu sais c’est juste ce moment
    incroyable à chaque fois quand tu étais enfant tu savais ce que c’était ce vent portant la fraîcheur de la pluie prochaine et rebroussant les arbres comme dans la poussière
    comme s’ils étaient des robes et des femmes
    comme si tu étais un arbre et te ployais un peu dans
    les lueurs intermittentes et dans
    la faible peur. Tu
    n’es pas
    une femme

    pas un arbre.

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