Archives du sériographe

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Notes pour une archéologie du signifiant fr série

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    Brise de sang (saga en 5 actes)

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    Brise de sang (saga en 5 actes) Empty Re: Brise de sang (saga en 5 actes)

    Message  Kwizera Dim 19 Nov 2006 - 6:50

    acte V

    Assomé parmi les chiffres de ma cellule
    J'attache des perles aux bulles
    Elles s'éclatent : tout éclaire
    Et je bifurquons vers des crevasses légendaires

    ô

    Je bifurquons de temps en temps
    Pour que s'explosent en mes dérives nos peurs primitives

    ô - d'où vient-il ?
    D'où me vient-il ce chant ?
    ailleurs des âmes je n'en ai qu'une
    mais je voyage de l'une en l'une

    d'où vient-il ce chant que j'y retrouve mon cortège ?
    Qu'il y résonne ma hutte
    et que j'oublie les syllabes que forment mes mains lorsqu'elles éventent le bruit des veines

    Je bifurquons vers mes louves mes demi nord

    "Prends notre peau nous porterons la tienne
    décharge de tes épaules les os qui la soutienne
    nous devinons l'étoffe où s'enracinent tes paroles
    qui nous offre sa peau, découvre sa parabole"

    Ah,
    la brume épaisse !

    des silences effraient l'oreille qui avale un corps déjà allégé d'un couvercle de terre cuite

    la nuit fuit seule le jour s'en vante

    "Nous chassons tes oiseaux chaque jour et les voilà
    Nous volons leurs oeufs et toute la nuit nous les mangeons"

    "Rends nous donc la peau
    Rends la peau frangée qui te sied si bien
    Quand tu rendras, tu répandras"

    La peau est une montre ; laide comme une aiguille
    que lui vaut mon attachement ?
    Sous les cadrans un engrenage sec hache une phalange
    (les doigts curieux toujours de montrer l'infini)

    Scalpé je recite la peinture des grottes

    Je bifurquons à vif
    Comme l'on pêche une goutte
    ... la trace du sang au vent

    "Rends nous donc la peau
    Rends nous la peau frangée qui te sied si bien
    Quand tu rendras tu répandras"

    Je suis assis au fond d'un champs d'éleusine
    Une brise de sang baratte mes larmes, mes yeux se ferment

    Au lever du lac la vase lèche mes pieds
    d'où s'échappent les mots lassés par tant de marches
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    Kwizera
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    Message  Kwizera Dim 19 Nov 2006 - 6:50

    acte IV

    alors les ternes tensions d'apostrophe, le grandiloquent bien être de l'opprimé. J'avoue,la terre... j'avoue, le crime... oh le dépassement par la gangraine, voilà toute avancée pour quicquonque s'horripile fictivement ! Un plus un. Moins moi, moins moi, je ne serai pas, je cherche, ce n'est qu'une fièvre, un docteur planche, une classe d'étoile... le bref mensonge des plumes des oies, la gaverie sauvage d'un type perdu depuis son oeil.
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    Message  Kwizera Dim 19 Nov 2006 - 6:49

    acte III

    Pendant que, Sakury sait comment ! les Tall le laissaient s'échapper après qu'il eut pris part à leur dîner de 12 heures, Souen faisait route vers son village. Souen était un jeune homme à peine plus âgé que Sakury, et un peu plus petit. Vous allez croire que je fais une fixation sur leur taille, mais il faut bien avouer que chez les hommes, la taille ça compte.

    Souen, autant vous y faire tout de suite, ce n'est pas le genre à vous raconter sa vie au premier contact, alors rien que pour ça, je ne vois pas pourquoi je ferais moi autrement. Quand on sait tout ce qu'on a vécu ensemble, c'est bien la moindre des choses que je puisse faire de ne pas le trahir dans les plus grandes largeurs. Souen se déplacait dans le but d'éviter que la guerre le rattrape. La province à laquelle le village de Sakury appartenait était la seule des 5 provinces à ne pas être en guerre. Les vieux disaient que les collines et le vent la protégeaient des malheurs. Je ne sais plus si je vous l'ai déjà dit ou pas. Si vous l'apprenez tout juste, ne le prenez pas à cœur, il m'arrive de m'emmêler les fils. Par exemple je me rends compte que je ne vous ai pas touché mot des guerres. C'est maintenant fait. On ne va pas non plus y passer le chapitre.

    Souen avait été soldat plus jeune, mais il n'abordait pas facilement ce sujet, à part pour dire que ces conneries suffisaient. "Ces conneries", en parlant de la guerre, leur donne un aspect bon enfant, mais faut pas croire, c'était pas des farces non plus.

    En approchant du village, il tomba sur Sakury qui revenait de lui seul sait où ; il n'avait plus ses chèvres, ni son cochon ni son chien.

    SOUEN - c'est encore loin Utare ?
    SAKURY - bonjour
    SOUEN - c'est cela ; c'est encore loin ?
    SAKURY - vous y êtes attendu ?
    SOUEN - on peut dire ça
    SAKURY - je ne vous force pas
    SOUEN - j'avais compris ; vous habitez là bas ?
    SAKURY - on peut dire ça

    Sakury portait à nouveau ses habits habituels ; je me rends bien compte que ce n'est pas très joli à prononcer, mais c'est parfois assez souvent le cas avec ce qui est vrai. On pouvait remarquer plusieurs petites taches de sang sur ses habits, mais pas disposées comme chez un assassin ou un boucher ; là elles laissaient à croire qu'il avait plu du sang, mais sauf votre respect, ce n'est pas possible ou bien alors dans des histoires beaucoup moins sérieuses que celle ci.

    SOUEN - vous avez eu des ennuis avec vos vêtements ?
    SAKURY - on pourrait se tutoyer, non ?
    SOUEN - bien sur... vous êtes d'Utare alors ?
    SAKURY - le vent et les collines, ici c'est tout ce qui nous protège... quand on parle aux vieux d'ici de la guerre qui approche, tout ce qu'ils en disent c'est que ça se passe derrière les collines... alors on leur dit "oui, mais ça n'empêche pas de la voir la guerre... on lève la tête et on voit des longues fumées qui grimpent et qui chatouillent le ciel"... tiens regarde là haut, elles chatouillent les nuages même... ça les secoue pas ! ... les vieux je veux dire, ils se secouent pas ! ...la seule chose qui les secoue c'est les Tall... des trucs qui existent même pas !
    SOUEN - on est encore loin ?
    SAKURY - ... "les fumées ?" ils disent... "les fumées elles viennent jamais jusqu'ici... c'est le vent qui les amène plus loin, là bas... on les sent jamais ici ! dans la province d'Anda on sent jamais ni les cendres ni les cadavres !"
    SOUEN - pour aujourd'hui je peux vous dire que c'est raté
    SAKURY - hier après midi, tandis que je gardais les chèvres de mon oncle sur la montagne... c'est là que ça a commencé à puer... oh, c'était pas grand chose monsieur Souen, juste un cadavre de bête, mais vous voyez ça s'est pas arrêté là...
    SOUEN - vous connaissez mon nom ?
    SAKURY - c'est mon oncle qui vous a commandé ici... je sais pas moi ce que vous êtes capable de faire ou pas, mais va falloir m'aider monsieur Souen, ou sinon c'est pas possible...

    Ils étaient arrivés à Utare, qui est le village dont je vous ai déjà parlé. On devrait dans la littérature, pas avoir le droit de décrire toutes les choses les plus sales et moches avec toujours plus de métaphores que s'il s'agissait de la vérité ; presque pour donner envie d'y être. Parce que moi là, à essayer de vous décrire ce que Souen découvrait avec des mots, je me rends bien compte que c'est pas jouable. C'est d'ailleurs bien ce qu'il devait se dire, le Souen. C'est quand on a vu les pires horreurs, qu'on les tient vraiment pour dégueulasses. Tant qu'on y a pas goûté, on a toujours un brin d'appétit. Il n'y a qu'avant de monter en selle que vous éprouvez des picotements... des effusions confuses dans votres esprit... que vous avez hâte ! dès après le premier tour de manège... tout ce qui vous tarde c'est de plus rien savoir du tout.

    En voyant le village réduit moins qu'à néant, Souen fut pris de maux de ventre terribles. Je ne sais pas ce qui a poussé nos ancêtres à croire que l'âme se loge dans la tête, mais quand on y regarde de plus près, ce qu'il y a de plus sensible chez un homme, à part ce dont vous m'excuserez de ne faire mention, c'est sans doute le ventre.

    SAKURY - Tu vois Souen, dit Sakury en lui montrant les taches qui ornaient ses vêtements, comme tous les jours une brise se lève sur la province d'Anda, une brise légère mais ferme... aujourd'hui c'est une brise de sang

    Ses joues se mouillaient de sel et d'hémoglobine.
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    Message  Kwizera Dim 19 Nov 2006 - 6:48

    acte II

    Et ronger les os de celui qui parfait son échine courbe depuis l'entêtement à paraître la merde. à paraître le boulevard; non. Pourtant des flèches et une cible illisible, comme noyée d'un astre cubique, comme les chiens, comme le rien de leur regard et la thèorie des empathies végétales. Bouffées d'oxygène : vous manquez de profusion sanguine... sentir la brise de sang... glacer les instutions paysagistes, à base de progrès vert, l'utopie des feuilles prise au revers des branches, des bronches. et du poisson.
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    Message  Kwizera Dim 19 Nov 2006 - 6:47

    acte I

    Une brise de sang
    M’a fendu
    Les poignets

    Chaque fois un passé
    Vient me voler
    Dans l’œil

    Des tous petits plaisirs
    Migrainent
    Dans un déterminisme

    - Presque effrayant -

    Condamné ?
    Jamais je n’ai vu Dieu
    Derrière la course des zèbres

    Pas d’excuses
    Et pas d’issues

    Des fuites des gagnes temps

    Comme des sucreries

    Et la grâce des mitraillettes
    Rappelle que la naissance
    Nous est venue en héritage

    Une brise de sang
    Sur des plaines

    De petits mammifères
    Piaillent de crainte à notre égard

    Partout au sol
    Ils griffent
    Nos montres

    Jetées

    C’est un dernier défi au temps : aux souterrains…

    Futures statues de poudres
    Si nous oublions
    De nous retourner rétroviseurs

    Mais perdus nous ignorons
    Les souffrances les lunes

    Déjà les cordes sonnent leurs baptêmes

    Une religion sans rêves
    Basée sur la tendresse
    S’est emparée de nos ascendants

    Ils nous poursuivent

    Courbés
    Comme des pelles

    Morts
    Autant que le vent


    Et moi
    Dernier car premier
    Je vois j’entends
    Par la blessure du sexe

    Des brasiers
    La haine coulera d’un clair sirop
    Dissolue pour les verdures

    Je vous le concède les plaines
    Se videront des couronnes

    Car deux rois perdront la face

    Celle d’un enjeu
    Humain
    Presque féminin
    Presque

    Squelettique

    D’une taille
    Je mangerai le sommeil

    D’une main
    Je lécherai le ciel

    Et un tunnel
    Superbe de retenue
    Un toboggan pour nos rivières de larmes

    Je vous embrasserai
    Ecorces d’un paysage
    Jadis souvenir
    Demain une cible

    Nous enfin
    D’une génération morte née,
    Les hommes d’une fois

    Là où le regard se pose
    Les rigoles
    De pardon
    De possession

    Mais l’urine vidée
    Nos enfants
    Monstrueux avenirs

    Rien ne sourit comme avant
    A les entendre

    Nouvelles et faibles
    Les pièces d’un songe
    Se consument

    Et alors dans l’amour
    Dans l’amour
    L’amour

    Sera la fougue

    Sera la fugue

    Puis elles s’éteindront
    Les herbes
    Et l’on ne coupera pas
    Les pointes

    Ravis peut être

    Poésie puis non

    La pourriture hors
    De connaissance

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