Archives du sériographe

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Notes pour une archéologie du signifiant fr série

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    ça s'appelle éclipse sur le seuil.

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    Rio Mavuba
    serion


    Nombre de messages : 26
    Date d'inscription : 20/11/2005

    ça s'appelle éclipse sur le seuil. Empty ça s'appelle éclipse sur le seuil.

    Message  Rio Mavuba Ven 8 Déc 2006 - 21:19

    jvé tout réécrire


    46 la bite, la chatte, l’anus


    La porcherie est mon œuvre. Je vous entends moqueurs. Messes basses ou autre. J’ai les oreilles lourdes. Et la trompe, éléphantesque. Le génocide sa mesure, unique. La couronne déposée par Rimbaud a enfin trouvé son roi. C’est un roi sans trône, ni providence, sans visage. Un roi macabre, enculeur de poules diverses et de coq aux becs petits. Par la vie, son expression. Je vous entends crier, diarrhée, encore. Je n’ai pas la langue complexe, docile et esclave de la complexité. Je n’ai absolument rien choisit, contrairement aux clowns, putes du carnaval des trous du cul, qui à chaque livre se propose de nous livrer une « nouvelle » écriture, en représentant les mêmes merdes saupoudrées par de nouveaux procédés merdiques et scolaires. On connaît les tonalités, les figures de style. Après? Non, le néant absolu. Connais ni la pensée des linguistes, ni rien du tout qui va dans ce sens la. Ils parleront de travail, de modifications, de syntaxe, de style, de création. Mais surtout de travail. Après tout, ce ne sont que des fils de putes un peu perdus, mais pardonnables il est vrai. Nique la philologie. Les structures lyricales. Le véritable travail de l’écrivain est d’ordre philosophique. Et je ressens cette chose, sensation nouvelle, intense. Rien de plus philosophique qu’écrire. Car écrire c’est déjà mourir, c’est déjà écrire sa mort avec la mort au cœur. C’est devenir la mort, contrainte et limitée dans son temps de vie. C’est être le vide, la disparition de l’âme à travers ses lignes. Ce n’est pas tout à fait clair, ça ne le sera sûrement jamais. Ou probablement. Entrer dans le transcendant.

    Écrire, c’est vivre la mort.



    47 précis d’avance


    Un livre que l’on met en scène est un livre minable. Je n’approuve plus rien dans vos escapades lyriques où l’odeur du poisson désacralise la noblesse d’un mot qui vous ai encore étranger, et trop lointain. Moi, cette infamie sur le comte de la misère des « rois ». Voilà l’équité. Première fois. Impartiale. Ô douce fulminance, partagée par les grands de ce monde ! J’ai baisé, et baiserai, jusqu’à ce que… honte s’en suive, et pourquoi pas prise de conscience. J’ai réduit l’homme à son amas de misère, à ce qu’il est et ce qu’il sera toujours. Comme un tableau. Mon œuvre en est l’exemple le plus révélateur, terrifiant certes, mais au combien vérifié. De longues barbaries, et des fleurs. Piétinées. Jusqu’où. Encore. Trop loin pour le saisir, Houellebcq a pu, via son minuscule talent, entrevoir une image, qui je crois est assez probable, du futur vers lequel nous allons. La possibilité d’une île, et de ce monde en particulier m’a l’air interrogateur. Tout trouve son vaccin, la science ou le néant. De l’optimisme Houllebecquien, j’adhère, j’espère, je veux.

    J’aime tes seins, c’est chaud. Steuplaît… jpeux t’enculer un peu?



    48 le chiffre fétiche de mon orteil


    Une œuvre intemporelle et dépendantes des aléas de son temps, et qui de peur qu’on les oublie plus tard, les cite, les énumère etc… bref, fut une absurde contradiction agrémentée par mille et une références généreuses. Sègolene Royale. Est une vraie salope. J’la baise au passage, et j’baise sa ou ses filles. Une question, juste une question… qui vote la motion de censure? Moi. C’est incroyable, je déteste les politiciens. Ou non, je les aime. Mais les bons. De Villepin est bon. Besançnot est bon, et Le pen, ô grand Le pen, que j’estime tout particulièrement à la même échelle que Dieudo ou les juifs. Je ne comprend pas en effet pourquoi tout le monde méprise Le pen. Son discours est le plus raisonnable des discours qui soient dans l‘arène. Je ne dis pas qu’il le soit tout à fait, mais certainement bien plus que la plupart des autres. Adversaires. On a malheureusement oublié de le comprendre et de donner sens logique à sa pensée, qui plus est, intelligente et originale. J’aime vraiment Le pen, et je vous invite tous à télécharger sur e-mule les débats dans lesquelles il s’exprime. Voilà, je ferme la parenthèse politique et merdique. Et me laisse divaguer vers d’autres contrées. J’aurai pu dire cime, lieu, univers, mais j’ai préféré contrée, peut-être en raison de mon admiration pour le seigneur des anneaux que j’ai vu récemment à télé anglaise.

    Que j’aime celui qui passe le long d’un instant sur le fleuve, et celui qui meurt, heureux de son inexistence.



    49 la torpeur


    Trop de gentillesse tue la gentillesse, et, par delà cette certitude inébranlable, trop de gentillesse crée dépendance. Il y a des secousses devenus expressions. Populaires. J’aime mon peuple, fenian. Gareth vient de me filer une binouze. Mon dieu qu’elle est bonne ! C’est une Worthington’s de souche anglaise. De pure race. Aryenne. De l’esclavage des nègres raisonne dans sa mousse. Putain que chuis fière d’appartenir au grand Bordeaux, à toute l’équipe de ces humanistes géniaux. J’ai Alphaville sur mon pc, également grand film. J’utilise beaucoup grand. De toute, et c’est certains, je suis l’un des garants inconditionnel de la vie belle. J’milite pour le bon goût. N’ai pas lu Hume, mais je sais le goût. Inévitablement grâce à la poésie. Le goût me connaît ou plutôt ai-je appris à le connaître, à le discerner, sereinement. J’ai aimé Bonnefoy, et la mégalomanie de Lautréamont. D’ailleurs en parlant de ça, je crois que l’écrivain, si il veut prétendre au prestige le plus pure, c’est à dire le plus méprisé, se doit, et cela nécessairement, d’être mégalomane; d’affirmer à pleine conscience sa mégalomanie, sa lourde prétention, car il faut avoir des couilles, de lourdes couilles pleines de foutre. Je parlerai chez moi d’orgueil, et chez d’autres de vanité. Contaminer le monde. J’délivre ce met tel une accalmie foudroyante. Un oxymoron sans l’ombre d’une interprétation autre que la signification que j’y vois. Que vois-je? j’le dirai pas. De l’herméneutique fausse; il est des métaphores plus vraisemblables que certaines de nos photographies. Mais j’appartiens, même en jouant. Ce jeu. Théâtral dit l’apôtre. Je n’ignore plus sous quelle latitude habite ma patrie. Ma famille, mes amis, mes amours et les morts. Clin d’œil. Grand Kant.

    C’est le jour de Jupiter, Dieu du ciel. C’est aussi le dimanche des enfants.



    50 il y a 50 ans


    Il y a des anges, des anges maudits, morts, et des rangs où l’uniforme compose. De leurs laideurs, des vices et des vertus. Mon plus grand choc artistique fut incontestablement Impression Soleil Levant de Manet ou de Monnet. Je confonds souvent ces deux personnages. Musicalement, de Mozart à la Rumeur. L’art est allé tellement loin dans la mort, confère la pensée 46, qu’il a fini par se tuer. Je n’inclus pas les exceptions. Ma prochaine œuvre je l’espère sera un recueil d’aphorismes. J’apprécie beaucoup les formes courtes et brèves, sentences ou caractères, les formes où l’idée émane dans toute sa splendeur et toute sa richesse. Il y a 50 ans, l’histoire recommençait à nouveau. Le choc des représentations allait trouvé ses causes premières. L’isolationnisme se rompait alors. Le linéament allait redéployer ses traits sur l’ensemble du globe, épargnant quelques lieux lointains enrubannés par de pures couleurs, propres, magiques, où l’appui des civilisations évangélisatrices n’avait pas prospéré, laissant ces mondes en proie aux études de paix des pacificateurs venues de tout horizon. Les barbaries prospéraient à nouveaux. Justes ou injustes. Peu importe. Conche disait: allez montrer aux enfants quels sont les bombes justes des bombes injustes. Quelle pureté absolue. Quelle fleur, élégante fleur. Endolorie. Pauvres enfants. Ils seront encore la douleurs des mondes, encore. Ce dessein allait laisser les plus grandes guerres, les plus grands maux que l’homme aurait à porté une fois nouvelle. Il y a 50 ans, plus une stèle ne porterait les vestiges de ces grands hommes. La satiété devenait enfin guerre. Guerre.

    (…) les juifs firent l’expérience unique d’une déréliction totale. Ils connurent une condition inférieure à celle des choses, une expérience de la passivité totale, une expérience de la Passion. Emmanuel Lévinas.



    51 la concupiscence


    Je disculpe l’homme futur posé devant ce cliché où mon corps est pendu, je l’excuse lui, et son sourire qui sur sa bouche divulgue l‘attitude la plus banale et estimable que sa pénétration puisse permettre. C’est pas moi c’est les autres et ma pénurie est un théâtre. C’est pas moi c’est les autres, encore, inadaptés au dialogue. Mentir encore un peu et mentir toute sa vie jusqu‘à finir par être la somme de ses instants mentis. Tout est si accablant. Je n’ai plus rien à dire pour aujourd’hui, alors j’attend, la prémonition, l’incantation, le grand délire fondamental qui assurera ma postérité mentie. J’espère un jour détester en Russie, au pays du sublime Dostoïevski, j’espère ses paysages indénombrables et ses beautés. N’épousant pas la brindille d’un idéal voulu, j’embrasse néanmoins la démocratie, libérale, celle qui garantit toute subdivision et la souveraineté. Les néo-fondamentalistes use de leur jargon Orwellien, et impose à tout va par d’ignobles moyens l’antithèse même de ce qu’il prône. Quelle tristesse de voir ce pays, sa politique extérieur, émancipatrice, impérieuse. Aucune de leur manigance ne s’inscrit dans le cadre de la noblesse démocratique. Todorov a raison, depuis quand les bombes sont-elles devenues humanitaires? Le paradis d’un pour l’enfer des autres. Depuis quand le nationalisme aspire à l’universalité? Je souhaite qu’Alain Rey n’analyse pas mes fautes, elles sont si nombreuses et si prisées d’authenticité. Quelle utopie voulons-nous bâtir?

    Elle disait seule
    La fleur est belle
    Seulement la fleur
    À la rosée.



    52 la joie


    Nouvelle arrivée. Celle d’une pute sur le boulevard des impostures et j’allierai sans honte, sans tort la fin des mascarades propices au paiement comptant. Encore, encore, encore. Quoi la vie? Sa chatte? Nique sa mère. Opportunité. La littérature s’est salie la plume en la trempant dans le marché commun. Les exégètes collaborent avec les maisons d’éditions de telle façon que tout ce qui est, aujourd’hui, est contre lumière. Elles se sont ravalées au rang de la profonde avidité et le prestige retombe, retombe, s’engouffre, prêt à heurter cette immondice fondées sur les nouveaux principes que sont l’économie, « le plaire », aux vulgaires et aux salopes, le respect, l’inviolable violée par sa belle gueule et ses contes, si je puis m’autoriser à leurs donner un tant soit peu de charisme, impubère c’est certain. Je chie sur ce qu’il se fait, bien que ce qu’il se fait ne peut être condamnable, étant donné que les seuls responsables sont ce qui les font. Je chie donc sur ces connards, quémandeurs haïssables d’entreprises économiques et de notoriétés illégitimes. Pas même soucieux de poétique, appeler esthètes pour mieux déconsidérer l’esthétique véritable, froide et sadique de nature. Rien ne contriste par ces temps la langue, rien ne réinvente l’idée. Transcendantale lugubre, et tous réitère nos immortelles œuvres que nous portons fièrement, que nous mimons même, afin d’excuser l’impossibilité inavouée que nous avons à réécrire le mot. Au premier trait de ce recueil, le monde y verra un chant, ou peut-être le souffle d’une aubade gigantesque, mais ce qui est apodictique et établi à jamais, c’est que cette ouvrage, de l’imperfection avérée, est une lumière, un rayon faisant fi de la merde passée et ambiante, une mer sans eau, sans espoir et sans rattache. Avalez ce que je vous livre, c’est une chance méprisable, ou la grande œuvre des hommes.

    Je suis l’oracle de l’insignifiance et ma joie est votre mélancolie.

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