sont-ce "les joies naïves de la place" qui sont "eternellement subreptices" ou bien "les futilités tachées de grâce" -- je vous soumet ce problème linguistiques, frangin(e)s, moi-même je ne l'ai pas résolu
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Le pénitent impénitent (sonnet)
Del'Ile- seriinii
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Re: Le pénitent impénitent (sonnet)
llongavidda- seriinii
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Re: Le pénitent impénitent (sonnet)
Ah, les sixains rallongés, c'est beau comme des fourgonnettes !
Dans la belle alternance des rimes, sourd je trouve l'issue originale de ton sonnet Sofian', à l'opposé de la proposition de Baudelaire qui est le rêve, pourvu qu'on retourne l'épreuve douloureuse de la réalité à notre avantage jusqu'à connaître un « regret souriant », pourquoi pas ?
Est-ce que la réalité marquée par ton regard serait entre les « futilités » et la « grâce » la « tache » qui les lie ? La parenthèse violente « (Elles ne sont pas pour ta race / O Solitaire plein de vice !) » me le fait croire en proposant cette sanction auto-discriminante.
Ou alors ce serait prometteur, le constat final te servirait de point de départ à l'analyse de ta position spéciale dans ce paysage sururbain de prothèses à la joie généralisée... ?
L'image est prometteuse de simplicité, à quoi répond l'état du narrateur lui-même : « ma retraite / Où j'empile les formes molles / Echouées des marais de ma tête » revenu on dirait du sonnet anti-fête « servile » de Baudelaire. Mais « Les vapeurs sourdes, vives, folles » « des faces de la masse » le pousent au mouvement strictement inverse à celui des Fleurs du mal :à part ça Del'Ile a écrit:Caché dans les plis du béton / Je reste assis dans mes fumées
Baudelaire a écrit: Ma douleur, donne-moi la main, viens par ici // Loin d'eux
et Del'Ile a écrit:N'y tenant plus je sors : je glisse / Et je contemple avec délice
Les joies naïves de la place / Eternellement subreptices
Dans la belle alternance des rimes, sourd je trouve l'issue originale de ton sonnet Sofian', à l'opposé de la proposition de Baudelaire qui est le rêve, pourvu qu'on retourne l'épreuve douloureuse de la réalité à notre avantage jusqu'à connaître un « regret souriant », pourquoi pas ?
Est-ce que la réalité marquée par ton regard serait entre les « futilités » et la « grâce » la « tache » qui les lie ? La parenthèse violente « (Elles ne sont pas pour ta race / O Solitaire plein de vice !) » me le fait croire en proposant cette sanction auto-discriminante.
Ou alors ce serait prometteur, le constat final te servirait de point de départ à l'analyse de ta position spéciale dans ce paysage sururbain de prothèses à la joie généralisée... ?
Del'Ile- seriinii
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- Message n°3
Le pénitent impénitent (sonnet)
Caché dans les plis du béton
Je reste assis dans mes fumées
Où se brisent les mers de sons
Venues des veillées avinées
Les vapeurs sourdes, vives, folles
Empestent lourdes ma retraite
Où j'empile les formes molles
Echouées des marais de ma tête
N'y tenant plus je sors : je glisse
Au bord des faces de la masse
Et je contemple avec délice
(Elles ne sont pas pour ta race
O Solitaire plein de vice !)
Les joies naïves de la place
Eternellement subreptices
Futilités tachées de grâce
Je reste assis dans mes fumées
Où se brisent les mers de sons
Venues des veillées avinées
Les vapeurs sourdes, vives, folles
Empestent lourdes ma retraite
Où j'empile les formes molles
Echouées des marais de ma tête
N'y tenant plus je sors : je glisse
Au bord des faces de la masse
Et je contemple avec délice
(Elles ne sont pas pour ta race
O Solitaire plein de vice !)
Les joies naïves de la place
Eternellement subreptices
Futilités tachées de grâce